Recalé en master faute de compte Twitter

par Aurélien Bardon

Je viens de lire cet article. L’étudiant qui a réussi son Master 1, se voit refuser son passage en Master 2 car il n’est pas présent sur Twitter et Linkedin.

Cette lecture me ramène quelques années en arrière. A l’époque où… moi aussi j’avais été recalé pour mon passage du M1 au M2. J’avais du me battre pour obtenir mon passage pourtant plus que mérité.

Lors des entretiens de sélection du master 1 (à priori plusieurs centaines de candidats pour une vingtaine de places), on me prévient que je risquais de « m’ennuyer » dans certains cours car je connaissais quasiment déjà une petite moitié du programme de M1 (partie technique / webmarketing). Je suis finalement accepté et je maintiens ma candidature. Je démissionne du Benchark Group (copains d’avant, l’internaute… où j’occupais un poste « 1/2 SEO 1/2 Développeur ») pour l’occasion.

Effectivement, en toute modestie, j’aurai pu donner tous les cours techniques et certains de webmarketing sans difficulté.
Je me rappelle notamment du cours de SEO où je n’ai même pas eu la moyenne de promo alors que je rankais déjà à tout va avec des MFA. Passons… L’intervenant nous révélait à voix basse sous forme de confidence l’indice de densité qu’il fallait absolument atteindre (on ne rigole pas mais vous voyez le niveau…)

Bref, l’année se passe, je valide le M1 sans aucun rattrapage, deuxième meilleure note de pre-mémoire, avec d’excellentes notes (mention) et major si ma mémoire est bonne sur l’unité d’enseignement Internet.

On nous indique que pour le M2, il y a un entretien et qu’il faut avoir un niveau d’anglais validé (que je valide sans difficulté).

J’arrive donc très calme à ce fameux entretien.
Il dura moins de 3 minutes top chrono.

Seulement 2 questions :

Question 1 : « Avez-vous eu votre année ? »
Réponse : « Oui, étant donné que je n’ai à passer aucun rattrapage« . (Le jury semblait ne pas avoir nos notes…)

Question 2 : « Quel est votre projet pro ? »
Réponse : « A moyen terme monter ma boite« .

Merci au revoir. Le jury de 2 personnes ne me posa aucune question sur ce projet d’entrepreneuriat ni aucune autre question.

Quelques jours seulement avant la fermeture de l’université, j’apprends que tous mes camarades de promo sont acceptés en M2 sauf moi. Oui tous, même ceux ayant été pris en flagrant délit de triche, de plagia, n’ayant pas validé le niveau en anglais ou n’ayant pas respecté le nombre d’absence autorisées.

La situation était plutôt critique pour moi car j’avais rejoint ce Master avant tout pour le Master 2…

Après avoir remué ciel et terre, demandé au délégué des élèves d’intervenir officiellement (il refusera et m’indiquera « c’est trop chaud pour moi »), j’arrive finalement par obtenir au téléphone le futur nouveau directeur. Il me dit « C’est ok ne t’inquiète pas ».

Le site de l’université m’indiqua tout l’été comme « non admis ». Arrivé en septembre, je découvre que je suis bien sur la liste. Dès le premier jour, je débarque dans le bureau du directeur pour lui demander des explications. Il me dira : « On m’a parlé d’un projet pro qui ne tenait pas la route. Tu as le droit de penser qu’il s’agit de gros connards. »

Quelques années plus tard, armé de mon tout premier bilan (92k€ de CA pour 52K€ de résultats net après impôt), je débarqua fièrement dans les locaux de mon ancienne école, bien décidé à retrouver le jury.

Une personne de l’administration me déclara :
« Il a pris sa retraite cette année, désolé. »

Nous sommes aujourd’hui en 2015, j’entreprends depuis 2008, j’ai vendu et produit pour largement plus d’un million de CA, créé plusieurs emplois, fait travailler de nombreux sous traitants et partenaires, collaboré avec les plus grandes marques…

Bref, un projet pro qui ne tient pas la route !

Aurélien Bardon
Dites STOP aux régressions SEO avec Oseox

Je vous recommande de lire également

  • Quel dictateur a tué le plus ?
  • Oseox Webperf : La solution pour automatiser vos rapports Rapport Core Web Vitals
  • Une héroïne : Ahoo Daryaei
  • L’art d’apaiser la colère – Sénèque
  • Guerre & victimes civiles : ordre de grandeur