Aurélien Bardon

Je travaille dans un domaine où les jugements rapides non argumentés et où les idées préconçues sont légions.

Ces préjugés peuvent être d’intimes convictions ou des généralisations basées sur une expérience réussite.

Si une expérience est un succès alors ils est possible de chercher à appliquer sempiternellement la même méthode sans se poser plus de questions ou sans avoir à l’esprit que d’autres méthodes peuvent peut être encore mieux marcher.

Parfois le choix est guidé parce que techniquement c’est plus facile à faire ou parce que « le design était prévu comme cela ». Lorsque la technique guide la stratégie, c’est souvent un très mauvais signe.

Un ami disait l’autre jour  : » C’est bien de faire 1 million , c’est même très bien mais il aurait peut être été possible d’en faire 3« .

Vous connaissez peut être l’histoire de Dell qui change un champ de formulaire et gagne X millions en plus ? Pourtant cette même page faisait déjà des millions et devait satisfaire beaucoup de monde.

Voici quelques exemples de préjugés :

– Les internautes ne scrollent pas

– Les internautes ne lisent pas les pages longues, ils lisent par petits bouts en F

– Les boutons verts transforment mieux que les boutons {choisissez la couleur}

– Etc etc etc.

Face à tout cela, on peut bien sur se baser sur de multiples expériences, c’est ce que l’on appelle l’expertise. Malheureusement on ne dispose pas toujours d’un expert et… même les experts commettent des erreurs.

Il est largement préférable de se baser sur des tests.

C’est d’ailleurs le leitmotiv de Google : collecter des données, analyser, comparer, tester puis retester et enfin valider.

Ce qui est très rigolo est d’échanger avec des profs de web marketing et des professionnels trop sûr d’eux. Face à une nouvelle idée, il n’y a souvent qu’une bonne réponse : « OK faisons un test », qu’une seule attitude, l’humilité.

Aurélien Bardon
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